Assembléisme :
Système prônant l’autonomie de groupes informels qui n’ont pas de lien entre eux, groupes formés de diverses classes sociales aux intérêts antagonistes, l’une exploitant l’autre en l’employant. Ce système est opposé à un fédéralisme fondé sur l’humain qui, lui, pose un pacte d’entraide entre toutes les assemblées d’une même classe sociale (celles-ci échangeant leurs problèmes et solutions pour conjuguer une liberté qui ne peut être que sociale).
Citoyennisme : Idéologie dont les traits principaux sont la croyance en la démocratie comme pouvant s’opposer au capitalisme, le projet d’un renforcement de l’État (des États) pour mettre en place cette politique, avec les citoyens comme base active de cette politique.
Le but avoué du citoyennisme est d’humaniser le capitalisme, de le rendre plus juste, de lui donner, en quelque sorte, un supplément d’âme. La lutte de classe est ici remplacée par la participation politique des citoyens, qui doivent non seulement élire des représentants, mais agir constamment pour faire pression sur eux afin qu’ils appliquent ce pour quoi ils sont élus. S’appuyer sur les exploités permet l’internationalisme : l’union des exploités à travers les frontières. Au contraire, se référer au « citoyen » ne permet finalement que de s’appuyer sur un « peuple » interclassiste, et surtout nous amène à la nation comme horizon indépassable…
Ainsi, du « peuple » à la « nation », le pas est vite franchi !
Bien entendu c’est un nationalisme de « gauche » qui est mis en avant, mais cela reste problématique. En tant qu’anarchistes, nous savons que bien souvent, c’est de la référence à la nation que sortent les pires horreurs : lois sécuritaires, politiques migratoires à gerber, extrême droite fascisante, colonialisme et guerres. Pour nous, la nation doit être critiquée et non mise en avant.
Lutte de classe : Réalité découlant d’une organisation politique hiérarchisée et pyramidale inhérente à un système économique, la lutte de classe oppose les détenteurs de moyens de production aux producteurs ; elle ne cessera que lorsque l’humain aura établi la justice sociale (égalité politique et économique de tous). Tactique opposée au nationalisme, qui implique une concurrence entre pays et donc des guerres politiques et économiques. La lutte de classe regroupe dans ses rangs tout individu sur terre n’exploitant pas l’humain et elle se veut donc a-nationaliste (terme préféré à internationaliste car notre stratégie comprend l’abolition des frontières) et, de fait, a une valeur universaliste.

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