Compte-rendu de la journée d’action du 12 octobre 2010.

Environ 2 000 étudiant-e-s et lycéen-nes ont rejoints, en cortège depuis
l’université, la manifestation matinale de l’intersyndicale. L’énergie
lycéenne bouscule quelques peu le protocole du défilé, en prenant la
tête des 55 000 manifestants. Cela ne se fit pas sans tension avec
certains représentant-e-s syndicaux.
Le cortège de tête, était composé d’étudiant-e-s, de lycéen-ne-s, des
travailleur-euse-s, des chômeur-euse-s, etc… et globalement tous ceux
qui se reconnaissent dans l’Assemblée générale intercatégorielle. À
l’appel de l’AG intercatégorielle, les quatre ponts de l’Orne ont été
bloqués. Cela a introduit un passage à l’action pour rompre avec la
monotonie des précédents défilés.

Vers 13 heures, à l’université, un pique nique sur la fac permit à beaucoup
de se ravitailler à la cantine libertaire qui proposait des sandwichs
végétaliens à prix libre.
Un cortège, semblable à celui du matin se forme devant l’université. SUD
Solidaires et la FSU rejoignent ce cortège avec leur camion sono.
L’objectif commun de ces 1 800 personnes est clair : passer par le
périphérique pour aller au MEDEF où l’intersyndicale appelle à un
rassemblement.
Évidement, la police nationale en tenue anti-émeute, était déjà sur
place afin de protéger le local de l’organisation patronale. Alors que
l’ambiance était plutôt bon enfant (jets d’œufs, de tomates, de rouleaux
de PQ…), quelques jets de pétards et fumigènes ainsi que l’arrivée
des 1 800 manifestants rejoignant les 200 personnes déjà sur place ont
servi de prétexte à la répression.
Plus d’une centaine de tirs de lacrymogènes furent lancées sur les manifestants. L’un d’eux, effectué en tir tendu, a touché un manifestant en pleine tête (crâne ouvert sur quelques centimètres), à moins de 50 mètres des forces de l’ordre. Trois autres personnes ont été hospitalisé dans des états moins grave.

Malgré la dureté de la répression (a priori 3 arrestations), celle ci
n’a pas réussi à briser la manifestation mais l’a renforcée. Jeunes et
moins jeunes, lycéen-ne-s et travailleur-euse-s, syndiqués et non
syndiqués sont restés solidaires et ont exprimé leur colère par les
moyens qui leurs semblaient appropriés.
Le gouvernement ne nous fera pas taire à coup de lacrymogènes et de
matraques. Cette méthode en plus d’être dégueulasse est inefficace. 500
personnes sont reparties groupées en cortège vers le centre-ville, la
rage au ventre par ce qu’ils avaient vécu. Puis, 150 personnes ont
enchainé avec l’Assemblée générale intercatégorielle.

Que les choses soient claires. La répression ne nous fera pas plier et
nous continuerons à lutter pour l’abrogation de cette réforme injuste et
toutes les politiques antisociales. Aussi nous appelons, d’ores et déjà,
à de nouveaux rendez vous, pour créer, ensemble, un rapport de force à
la hauteur des enjeux, passant par différentes formes d’actions (barrage
filtrant, occupations de lieux institutionnels et économiques…), dans
une perspective de grève générale.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTERCATÉGORIELLE


Jeudi 14 octobre :
− Rassemblement devant le local de l’UMP à 11h, à l’appel de l’intersyndicale.
− Assemblée Générale Étudiante à 13h. RDV au Phénix.

Vendredi 15 octobre :
− Action de blocage du dépôt de carburant (sous le viaduc de Calix) à 7h, à l’appel de l’intersyndicale.
− Action de popularisation à 14h. RDV au Phénix.
− Manifestation suivi d’une action sur un centre de consommation.

Samedi 16 octobre :
− RDV à 14h30 place Saint-Pierre.
− Assemblée Générale Intercatégorielle à 18h. RDV au Phénix.