Même si, nous nous réjouissons du regain de la mobilisation dû au 49.3, nous ne pouvons que regretter que la réforme et le reste des actions gouvernementales ne génèrent pas une toute aussi forte mobilisation.

Le rejet des motions de censure n’a pas été massif (le couperet n’est pas passé loin), mais relativisons : le gouvernement, s’il use de tous les moyens, ne peut plus s’appuyer sur les apparences qui le protégeaient jusque-là. Il a reconnu lui-même que s’il laissait le débat s’exprimer même dans l’un des cadres les plus favorables qu’il puisse trouver d’un Parlement il n’avait pas d’approbation.

Macron pousse la provoc’ jusqu’à laisser entendre à une nouvelle loi Travail : ressemble-t-il de plus en plus à Manuel Valls ? Se croyant sans doute Laurent Blanc embrassant le crâne chauve de Fabien Barthez, not’président brûle des cierges pour le représentant de l’extrême droite « républicaine » Ciotti.

Reste les manifestations, les grèves, les occupations, les blocages, les sabotages ; et toute autre action joyeuse qu’il plaira au mouvement de mettre en œuvre. Même le président de la CFTC qui a pourtant rappelé qu’il n’y a pas d’anarchistes dans son syndicat, reconnaît que la base (y compris celle de son syndicat) va se radicaliser.

Le cœur de la bataille a quitté définitivement les rives nébuleuses du Parlement pour s’étendre à la France entière : raffineries, centrales nucléaires, centrales hydroélectriques, gares SNCF, transports en commun, écoles, Universités comme exemples de lieux stratégiques; ordures laissées à l’abandon ou jetées à la face des puissants, comme autant de signes précurseurs d’un printemps plus vieux.

« Pensez printemps !! »

disait Macron

« Que crèvent les grands qui nous administrent, nous saurons aussi vivre sans papiers. »

« sur le temps des cerises » serge Utgè-Royo