Modification des grilles horaires et disparition de matières.
Le ministère prévoit que 3 heures seront prélevées aux enseignements disciplinaires à chaque niveau, au collège. En 6ème, ces heures serviront à l’accompagnement personnalisé. Pour les trois autres niveaux, ce sera pour des projets interdisciplinaires (deux heures) et pour l’accompagnement personnalisé (une heure).

Pouvoir donné au conseil pédagogique et au chef d’établissement.

C’est le conseil pédagogique nommé par le chef d’établissement qui choisira les matières à qui seront enlevées les heures par classe ou par niveau (et validé en conseil d’administration). C’est une manière de renforcer le pouvoir du chef d’établissement et d’organiser la discorde entre les disciplines. Lorsque des postes seront menacés, ce sera la foire d’empoigne. Par ailleurs, la possibilité d’attribuer des horaires disciplinaires différents selon les classes d’un même niveau est un retour masqué vers les classes de niveau.

Avancée pédagogique : 0, économie budgétaire : 1 !

Coté pédagogique, le ministère nous ressort de vieilles recettes qui ne marchent pas :

  • Surcharger les élèves en accompagnement personnalisé ne sert à rien, ce qu’il nous faut, c’est la possibilité de différencier notre enseignement pendant les cours en réduisant les effectifs par classe et en dédoublant les classes sur certaines heures.
  • L’expérience des classes de niveau avait été testée par François
    Bayrou… et stoppée en cours d’expérimentation tant les résultats été catastrophiques (Cf par exemple: http://freinet.org/ne/103/recherche103-pdf)
  • Pour ce qui est de l’interdisciplinaire, l’Education Nationale nous a fait déjà le coup avec les IDD pour quels résultats ? Par contre, cela avait déjà été l’occasion de rogner sur les enseignements disciplinaires (depuis 1978, 2.5 heures en moins en 6ème, 4 heures en moins en 5ème et 1.5 heures en moins en 4ème).

 

Cette réforme, va dans le même sens que les précédentes, sans faire le bilan de leurs échecs. Clairement, le ministère a décidé de faire des économies sur le dos des élèves sans se soucier des conséquences.

Pas de négociations, il faut passer à l’action.
La CNT-AIT s’étonne que des organisations syndicales aient pu s’asseoir à la table des négociations sur un tel projet tant il est inacceptable sur le fond. Elle comprend encore moins que certaines y restent ! La base du syndicalisme est de créer un rapport de force avant de négocier, à ne pas respecter ce principe de base, voilà ce qui arrive !

Dès aujourd’hui, nous devons appeler à des assemblées
générales pour demander le retrait pur et simple de ce projet et discuter des formes de luttes que nous devons mettre en place pour y parvenir.

réforme du collège