Ce matin du 21 janvier 2013, devant la Cour de Turin a eu lieu la deuxième audience du maxi procès No TAV.

Nous n’étions pas nombreux, mais suffisamment pourtant pour faire entendre notre présence. Etant donné le petit nombre de compagnons, l’audience a été déplacée de la grande salle d’audience dans une salle moins spacieuse. A ce moment-là du procès, après l’appel des prévenus au milieu des bavardages entre la Cour et certains des avocats qui l’entouraient. Le président, après avoir annoncé le changement du lieu du procès vers le « bunker » de la prison de la Valette « il s’agit de la version officielle de la Cour ( il n’y a pas de possibilité de grandes salles d’audience) celui-ci a donné le calendrier suivant : La prochaine audience aura lieu dans le « bunker » le premier février à partir de 9h30. Ce jour là, il y aura une fusion entre les camarades dont le procès a débuté le 19/12/2012 et les compagnes et compagnons No TAV du procès (qui a débuté le 21 /112012) et une nouvelle audience est prévue pour le 14 février.

Puis, un avocat a posé une question de vice de forme sur le dossier d’un compagnon, question qui aurait pu être posée dans les préliminaires… quelles sont les intentions de la cour ?

Avant la fin de l’audience, un compagnon a pu lire un appel préparé par la voix de toutes et de tous pour la libération de Juan, un des inculpés encore soumis à des mesures de précaution et placé sous « assignation à résidence ». Cette déclaration a été suivie de cris, « Juan libre » et « liberté pour tous », lancés par les inculpés présents.
Il s’est très vite instauré une assemblée entre NO TAV présents. Ici on supposait la volonté de faire sien l’appel général lancé de la vallée les jours précédents à propos de l’audience du 01/01/1012 contre la tentative de « bunkerisation » du procès, ce qui voudrait signifier du mouvement NO TAV qui est suspecté de « dangerosité sociale » et qu’il y a « urgence » et pire encore.
Déplacer le procès dans le « bunker » accolé à une prison implique en réalité l’isolement du procès par rapport à la population, et aussi la tentative d’intimidation des compagnons inculpés et de l’ensemble du mouvement de résistance et aussi d’augmenter le poids des condamnations.

Ainsi, le 1er février nous sommes tous appelés devant la salle du « bunker »
Le 22 janvier au matin est arrivée la nouvelle de la libération de Juan, accompagnée d’une interdiction de séjour dans la province de Turin.

Syndicat Interco de l’Isère le 26/01/2012