Lors d’une émeute, le 7 février 2006, à Las Heras, en Argentine, où 2 000 personnes protestent contre l’arrestation d’un dirigeant syndical, un policier, Jorge Sayago, meurt au cours des affrontements dans des circonstances qui n’ont pas été éclaircies. On arrête alors des ouvriers du pétrole de Las Heras, en grève pour des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail, et en première ligne dans ce vaste mouvement populaire. On inculpe une dizaine d’entre eux d’homicide sur la personne du policier. Au procès qui s’est tenu récemment, quatre d’entre eux, Hugo González, Ramón Cortéz, Franco Padilla et José Rosales, ont été condamnés à perpétuité. Sept autres travailleurs ont été condamnés à cinq ans de prison, deux ont été relaxés.

Les avocats de la défense dénoncent la torture à laquelle les inculpés ont été soumis, la terreur policière exercée sur la population qui a amené à de faux témoignages, l’absence de preuves. Le Secrétaire National aux Droits de l’Homme d’Argentine, Luis Alén, a demandé officiellement une enquête sur les méthodes d’investigation du magistrat instructeur de l’affaire.

La cause a reçu le soutien de toutes les associations de défense des Droits de l’Homme, avec notamment de personnalités bien connues et bien placées pour parler des violations de ces droits, comme le peintre Pérez Esquivel, prix Nobel de la Paix en 1980 et bien d’autres.

La Fédération Ouvrière de la Région Argentine (FORA), section argentine de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT), avec un grand nombre d’autres associations et institutions, s’associe au mouvement de solidarité avec ces travailleurs, exposés à une répression d’une violence inouïe.

Nous, le Syndicat interprofessionnel de la Sarthe adhérent de la CNT, section Française de l’Association Internationale des Travailleurs, qui fédèrent solidairement les exploités du monde entier, apportons notre soutien à ce mouvement de solidarité internationale pour la relaxe des inculpés.

Nous appelons à ne pas laisser faire une telle injustice, en ces temps où partout dans le monde, de l’Argentine à la Bosnie, de la Grèce ou de l’Espagne à la Chine, en Turquie ou en Tunisie, les états s’arment pour écraser tous les mouvements de révolte des travailleurs et des plus démunis.

Signons cette pétition de protestation, à adresser au gouvernement argentin, via l’ambassade argentine à Paris.

Le Syndicat Interprofessionnel de la Sarthe (SI72) adhérent de la CNT-AIT

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