Un système mortifère qu’il nous faut détruire !

Il est urgent de concevoir une alternative au capitalisme, basée sur l’équité, la liberté, l’entraide et la gestion directe dans nos lieux de vie et de travail. Nous n’attendons rien de l’État et nous refusons de donner tout pouvoir de décision à des politiciens.
PARCE QUE la politique et l’économie d’un pays sont déterminées par des règles de concurrence économique et géopolitique au niveau mondial ;
PARCE QUE certains politiciens mènent une politique favorable aux entreprises et aux sociétés financières (qui les subventionnent), politique contraire à nos intérêts ;
PARCE QUE d’autres nous mystifient en nous faisant croire en un capitalisme non libéral, « à visage humain », qu’ils pourraient gérer au mieux de nos intérêts ;
PARCE QUE les uns et les autres, en nous appelant aux urnes, nous incitent à abandonner en leur faveur notre capacité à nous occuper nous-mêmes de nos intérêts ;
PARCE QUE, en nous faisant croire qu’ils peuvent gérer nos intérêts du haut de l’assemblée nationale, ils nous éloignent de la seule chose qui peut faire changer la société : la lutte frontale au niveau international des travailleurs contre leurs exploiteurs.
Les années 80 ont vu un tournant au sein des structures économiques et politiques mondiales qu’englobe le capitalisme :

  • délocalisation de la production (industrie textile en Inde ; industrie informatique en Chine, par exemple) ;
  • paupérisation accrue (8 millions de personnes vivant seules ont moins de 910 euros par mois en France ; 5 millions de travailleurs dans des mini-jobs payés 450 € par mois en Allemagne ; concurrence croissante organisée entre salariés au niveau mondial, etc.) ;
  • précarisation des conditions de travail (utilisation des ressources privées, véhicules, domiciles…, à des fins commerciales — Uber, Delivero, d’abord aux États-Unis. Les usines et les mines sont maintenant des lieux où l’on trouve plus d’inégalités avec la prolifération des prestataires de services, des intermédiaires de placement, et d’autres structures qui interviennent dans la production en Afrique du Sud, notamment) ;
  • dégradations des conditions de vie et de travail (accidents du travail – 2,2 millions de morts dans le monde en 2008 — ; maladies professionnelles ; harcèlement et phénomènes de burn out ; augmentation des suicides de 60 % en 45 ans dans le monde, avec les exemples français de La Poste, France Télécom, EDF, SNCF…).

Rappelons que le 1er Mai, né de la lutte des ouvriers aux États-Unis pour l’obtention de la journée de travail de huit heures, reste une manifestation de notre volonté commune, par-delà les frontières, d’en finir avec l’exploitation quotidienne et sans trêve que nous subissons. Cette nécessaire entraide des travailleurs face à un capitalisme qui nous exploite partout dans le monde a été à l’origine de la création de la 1re Internationale à Londres, en 1864 (qui a engendré l’Association Internationale des Travailleurs). C’est la réponse qu’ont alors choisie les travailleurs pour faire face aux pratiques du capitalisme.

Nous voulons une société libre, sans État, sans armée, sans exploiteurs ni exploités, sans hiérarchie ni discrimination d’aucune sorte ; une société solidaire où chacun apportera ce qu’il a et recevra ce dont il a besoin ; une société où les décisions seront prises dans des assemblées générales souveraines et où les mandatés seront porteurs d’un mandat impératif et seront révocables à tout moment ; une société qui laissera la fenêtre ouverte à nos rêves. Cette société, c’est à nous de la construire car aucun politicien ne le fera à notre place.

 

Un système mortifère qu’il nous faut détruire

01/05/2017